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Amie Barouh

Je peux changer mais pas à 100%

Documentaire | mov | couleur | 40:24 | France | 2019

Le film commence par une promesse amoureuse: je peux changer. Une promesse trop souvent entendue, une promesse que l’on sait fausse d’avance. Amie est tombée profondément amoureuse de Bobby, un jeune homme Rom roumain, qui vit dans la rue et qui aime par-dessus tout l'héroïne. Ensemble, ils ont vécu, entre le parking de la Gare de Lyon et des petits hôtels parisiens, une folle histoire d’amour, qui n’a pourtant pas réussi à faire changer Bobby. Car il aime la liberté de la rue, où il a grandi, la seule forme de foyer qu’il connaisse. Amie, jeune femme franco-japonaise élevée dans un milieu d’artistes cosmopolites, a fait de ce chagrin d’amour une chronique déchirante sur leur relation impossible. "Je peux changer mais pas à 100%" est un récit d’une intimité brutale, hors norme, qui nous invite à découvrir les sous-sols impénétrables et la communauté qui y habite, sans préjugés. Complètement démunie par l’échec de son amour, qui n’a pas été suffisamment fort pour faire changer Bobby, la réalisatrice utilise le cinéma comme seul moyen pour soigner sa blessure. Ou, peut-être, pour écrire une lettre d’amour déchirante à celui qui ne lit pas, mais qui parle toutes les langues. Et nous, nous en sommes les témoins privilégiés.

Amie Barouh est née à Tokyo (Japon) en 1993. Elle s'installe à Paris (France) en 2010, où elle étudie la peinture à l'école des Beaux-Arts. C'est aussi dans la capitale française qu'elle découvre la culture Rom. Elle fait la rencontre d'une famille, et se fait accepter dans la communauté. Parallèlement à ses études aux Beaux-Arts, elle vit dans un camps de Rom sous le pont de Jointville-Le-Pont (France), et commence rapidement à apprendre le romani et le roumain. Un jour, un des membres de la famille lui demande de filmer un mariage. Depuis, elle utilise la caméra comme moyen d'expression. "Je peux changer, mais pas à 100%" est son premier film.