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Pascal Grandmaison, Marie-Claire Blais

Le chemin de l'énigme

Vidéo | 4k | couleur | 13:6 | Canada | 2017

N`ayant pas vécu l`Exposition universelle 1967 à Montreal, nous ressentons une sorte de vertige entre ce que l`évènement évoque aujourd`hui et l`absence de vestiges qui en témoignent. Une impression de vide qui nous incite à scruter attentivement le site de l`exposition universelle à la recherche d`indices révélateurs de son passé. L’image d`une archéologie matérielle inspiré de Walter Benjamin qui recherche dans la matière, les débris et les laissés pour contre, les traces d`une histoire qui émanerait jusqu`à nous. Pour tenter de cerner l`ampleur de ce décalage, nous nous sommes intéressés aux facteurs d’apparition et d’éffacement révélateurs des contradictions du site et de son histoire : la succession de déplacements de matière, d`additions et d`extractions, qui sont à l`origine de la création des îles Sainte-Hélène et Notre-Dame. La transformation radicale de la forme de l`île Sainte-Hélène, la dissolution de sa configuration ancienne et son artificialité actuelle, nous est apparue comme l`objet privilégié de notre désir d`en comprendre la portée actuelle. Les mouvements de remblais et de déblais de la matière sont transposés, dans le montage des séquences filmées, par la juxtaposition alternée d`une action performative et son contraire. Un jeu incarné par la confrontation de notre interprétation personnelle comme duo d`artistes. La réciprocité entre la spontanéité du geste de l`un et la transcription du cadrage de l`autre. " Il ne suffit pas que tout commence, il faut que tout se répète, une fois achevé les cycles des combinaisons possibles" Causes et raisons des îles désertes G. Deleuze

Pascal Grandmaison (1975-) est un artiste canadien qui vit et travaille à Montréal. Sa pratique explore les façons dont les images influencent la perception et la compréhension du concept de l’infini. Son travail fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, incluant Expo 67 au Musée d’art contemporain de Montréal (2017), Intersections: Contemporary Artist Films au Audain Art Museum (Whistler, 2016), Installations au Musée national des beaux-arts du Québec (Québec, 2016), All membranes are porous à la Kamloops Art Gallery (2016) et La vie abstraite I à la galerie Diaz Contemporary (Toronto, 2015). Ses oeuvres filmiques sont présentées internationalement, notamment à la galerie Power Plant (Toronto, 2016), à la Haus de Kulturen des Welt (Berlin, 2014), au Palais de Tokyo (Paris, 2014) et au Centre Georges-Pompidou (Paris, 2011). Il est représenté par la Galerie René Blouin (Montréal) et la Galerie Eponyme (Bordeaux). Marie-Claire Blais vit à Montréal. Diplômée en architecture, elle se consacre à temps plein aux arts visuels. Ces dernières années elle a entrepris la production d`un ensemble d`oeuvres qui chacune à leur manière active les différentes façons que nous appréhendons forme (s) et espace et les organisons dans notre mémoire perceptuelle. Diffusion et diffraction de la lumière articulent un espace entre le spectateur et sa mise en action, délimitant le seuil entre eux, offrant une voie d`accès. L`artiste a présenté plusieurs expositions personnelles à la Galerie René Blouin de Montréal. Son travail a figuré dans des expositions au Canada et au Mexique, incluant, à la recherche d`Expo 67, Musée d`art contemporain de Montréal (2017), Road Wall Door, Diaz Contemporary, Toronto (2016), L’oeil et l’esprit, Musée d`art contemporain de Montréal (2015), Projet HoMa, Fondation Guido Molinari, Montréal (2013). Elle prépare pour novembre 2017, Entrouvrir, entrevoir, enclore, une exposition solo au Centre culturel canadien à Paris et Buveurs de Quintessences, une exposition collective à la Fonderie Darling (2018) et au Casino du Luxembourg (2019).