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Myriam Yates

Filmer à  Dakar, présences singulières entre le sable, la ville et le delta

Installation vidéo | hdv | couleur | 12:33 | Canada | 2019

"Filmer à Dakar, présences singulières entre le sable, la ville et le delta" est un diptyque vidéo mettant en relation des espaces naturels, des espaces construits et leurs occupants. Les séquences formées par le diptyque tissent une trame dont l’agencement se renouvelle au gré des projections en boucle. D’une part un défilement de lieux tels que la ville en construction de Diamniadio ou des espaces en transition comme les espaces en démontage de la Biennale de Dakar dans l’ancien palais de justice. D’autre part, l’activité dense au cœur de la Corniche en bord de mer, où la caméra avance dans le mouvement fluide des séances d’entraînements. Un jeune garçon à l’écart tente un "selfie". Circulant d’une projection à l’autre on se rend compte de la complémentarité de celles-ci: l’énergie déployée sur la Corniche magnétise les espaces vides, en transition, présentés dans l’autre écran. Ces deux projections dans lesquelles se déploient espaces intérieurs et extérieurs, et leurs occupants, interpellent l’écologie du vivre ensemble, dont les paramètres sont en perpétuelle mouvance.

Les œuvres de Myriam Yates se déploient sous forme de grandes projections vidéographiques ou de séries photographiques. Elle privilégie une approche hybride de l’image entre une certaine forme de document et l’essai vidéo. Elle s’intéresse à la construction de l’espace public, aux jonctions entre l’aménagement et la nature ainsi qu’à la notion de territoire. Ses œuvres ont été présentées lors d’événements tels que le Kasseler Dokfest, Kassel (Allemagne); le Images Festival, Toronto (Canada), les Rencontres Internationales Paris/Berlin (France/Allemagne), le Mois de la Photo à Montréal (Canada) et Nuit Blanche, Toronto (Canada). Elles ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives, notamment à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, Sherbrooke (Canada), au Hessel Museum of Art — CCS Bard, New York (USA), au Musée d’art contemporain de Montréal (Canada), au centre d’art contemporain OPTICA, Montréal (Canada), à Dazibao, Montréal (Canada). Un essai dans la revue Prefix Photo sur les architectures improbables a été consacré à ses œuvres vidéographiques accompagnant une exposition au Prefix ICA – Institute of Contemporary Art, Toronto (Canada). Elle remporte en 2015 le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton (arts médiatiques) du Conseil des arts du Canada. Originaire de Montréal, elle vit présentement à Sherbrooke. Ses projets sont régulièrement financés par les Conseils des arts et des lettres du Québec et du Canada.