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Mohamed Ismail Louati

li(f:v)e

Film expérimental | mp4 | noir et blanc | 22:0 | Tunisie | 2021

2007. East Baghdad. A US Army Apache helicopter shoots down a group of men outside a house. It’s a Reuters photographer, his driver and the contacts of the photojournalist actually doing a report. The military who shot them from a distance, using state-ofthe- art hyper-vision technology, assisted by satellites, mistook them for “insurgents” as the reporter’s camera was “seen” as an RPG. This degraded perception is illustrated here in its barbaric acme. That said, this killing is not isolated. Doesn’t virtuality gaining more and more of the reality territory? In those times of planetary virus and practically generalized lockdown, coercive power uses and abuses of its new tools for controlling the population in peacetime (drones, facial recognition, apps, etc.). The experimental film li(f/v)e interrogates through several typologies of images our relationship to reality when it has been invested by its virtual counterpart.

Ismaël a réalisé Babylon (Grand Prix du Festival International du Cinéma FIDMarseille et Prix des Université DOCLisboa 2012) et Leïla’s blues (Quinzaine des réalisateurs, Cannes et Mention Spéciale au Festival des Cinémas d’Afrique de Montréal). Il a produit The last of us (Lion du Futur à la Mostra de Venise 2016, candidature tunisienne aux Oscar 2018). Son film expérimental Fragments of self-phone-destruction (2018) a été primé au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris. Son premier long-métrage de fiction Black Medusa (2021) a été sélectionné aux compétitions de nombreux festivals : Rotterdam, New Horizons, Lima Alterna, Split, Fantaspoa, Tarifa, etc. Ismaël est par ailleurs artiste visuel et auteur. Il a été diffusé et/ou exposé au MoMa à New-York, au Museo Reina Sofia à Madrid, au Bal à Paris, ainsi que dans les galleries Momenta (New-York), Talmart (Paris), Le Cube (Rabat), A. Gorgi (Tunis), etc. Il a publié un essai : Cinéma en Tunisie (Tunis, 2008) et un recueil de poésie en revue : lettres à la mort (Toulouse, 2009). Il vit et travaille entre Tunis et Beyrouth.